Gagner en productivité ne veut pas dire faire toujours plus, plus vite, au détriment de la qualité ou du bien-être. La vraie productivité, celle qui tient dans la durée, repose sur une capacité à faire mieux, avec plus de clarté, plus de sens et plus de maîtrise. Elle implique de savoir prioriser, de gérer son énergie, de simplifier ses process… mais aussi de cultiver une relation au travail plus saine et plus alignée.
Repenser la productivité : au-delà des to-do lists
Les injonctions à “être productif” n’ont jamais été aussi fortes… et aussi floues. Pour beaucoup, cela rime avec surcharge, interruptions constantes, réunions sans fin, sentiment d’inefficacité. Repenser la productivité, c’est sortir de cette logique quantitative pour retrouver du contrôle sur son organisation, ses priorités et son énergie mentale.
Quelques pratiques clés à explorer :
- Définir ses priorités de manière réaliste, en tenant compte des objectifs réels, de l’énergie disponible et des contraintes du moment.
- Alléger les routines collectives (réunions, reporting, validations…) pour se concentrer sur les sujets à valeur ajoutée.
- Identifier ses voleurs de temps (interruptions, micro-urgences, perfectionnisme, etc.) et mettre en place des garde-fous.
Gérer son temps, mais surtout son énergie
Il ne suffit pas d’avoir un agenda bien rempli pour être efficace. La vraie performance repose sur la gestion de l’attention, de l’énergie et du niveau d’engagement, à l’échelle individuelle comme collective. Et c’est souvent là que le bât blesse.
Bonnes pratiques à ancrer dans la durée :
- Identifier ses pics d’énergie dans la journée pour y placer les tâches les plus exigeantes.
- Ritualiser son agenda avec des plages dédiées (deep work), même dans un environnement hybride ou très sollicité.
- Mettre en place des routines individuelles ou collectives (pauses, moments de respiration, micro-célébrations, etc.).
Responsabiliser les équipes pour fluidifier l’organisation
La productivité ne peut pas reposer uniquement sur des efforts individuels. C’est un sujet systémique, qui touche aux règles du jeu collectives, à la charge mentale partagée, aux postures managériales.
Exemples d’actions concrètes :
- Clarifier les rôles et les responsabilités au sein de l’équipe pour éviter les zones grises.
- Mettre en place des modes de collaboration plus simples et plus lisibles, notamment sur les sujets transverses.
- Développer une culture du feedback et de l’ajustement continu, pour éviter l’accumulation de non-dits et de frictions.
S’appuyer sur les bons outils… sans tomber dans la surenchère
Trop d’outils tuent l’outil. Slack, Notion, Asana, Teams… bien utilisés, ces outils peuvent décupler l’efficacité d’une équipe. Mal utilisés, ils deviennent une source de dispersion et de surcharge. Le défi : reposer les bons usages, de manière partagée et adaptée aux vrais besoins.
Quelques leviers utiles :
- Limiter les canaux de communication, et clarifier leur usage (urgent / non urgent, synchrone / asynchrone).
- Choisir les bons outils pour suivre les priorités, sans générer de sur-contrôle.
- Former les équipes à l’usage intelligent des outils collaboratifs, en fonction des rituels et modes de travail.
Former à la productivité
Former les équipes à mieux travailler est un enjeu d’engagement et de performance. Mais attention aux approches trop théoriques. Ce qui fonctionne, ce sont des formats :
- concrets, orientés situations réelles,
- courts et rythmés, pour s’ancrer dans le quotidien,
- collectifs, pour faire évoluer les pratiques en équipe.


