Quel est l’impact de l’IA sur la formation ?

2/5/2025
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Quel est l’impact de l’IA sur la formation ?

Entre promesse d’hyper-personnalisation, automatisation de certaines activités pédagogiques et redéfinition des rôles, l’intelligence artificielle générative transforme en profondeur le secteur de la formation professionnelle. Elle ne se contente pas de compléter les outils existants : elle rebat les cartes des pratiques, des postures et des stratégies de formation.

Mais quels sont ses impacts réels sur les dispositifs de formation ? Quels nouveaux équilibres dessine-t-elle pour les équipes L&D ?

1. Personnaliser l’expérience apprenant à l’échelle

L’un des premiers apports de l’IA générative est sa capacité à adapter les parcours et les contenus aux besoins individuels. Grâce à l’analyse des données d’apprentissage (résultats, parcours, interactions), elle permet de concevoir des expériences ultra-personnalisées — et cela à grande échelle.

Ce que cela change :

  • Le contenu peut être reformulé selon le niveau de l’apprenant (débutant / confirmé),
  • Le rythme d’apprentissage s’adapte à la progression réelle de chacun,
  • Les formats sont diversifiés selon les préférences (quizz, vidéo, synthèse textuelle),
  • Les feedbacks sont immédiats, ciblés et contextualisés.

Cette personnalisation ouvre la voie à une formation plus engageante, plus pertinente, et mieux alignée avec les besoins métier.

2. Automatiser certaines activités pédagogiques

L’IA générative permet également de gagner du temps sur des tâches à faible valeur ajoutée, tout en ouvrant de nouvelles possibilités pour concevoir et faire évoluer les contenus pédagogiques.

Quelques usages courants :

  • Transformer un article interne en module de microlearning,
  • Générer des mises en situation à partir de scénarios réalistes,
  • Créer des quiz à la volée à partir d’un corpus documentaire,
  • Résumer des documents longs pour en extraire les points clés.

Les outils comme ChatGPT, Synthesia ou encore HeyGen sont de plus en plus utilisés dans les services L&D pour accélérer la production de contenus et tester rapidement des formats. L’objectif : consacrer plus de temps à l’analyse des besoins, au design pédagogique, à l’animation… bref, à la valeur humaine du métier.

Un exemple notable : chez Doctolib, Jordan Defas, Directeur Learning & Development, partage comment l’IA est devenue un levier de transformation stratégique, y compris dans les parcours de formation. L’entreprise a engagé un vaste chantier pour former ses équipes à l’usage de l’IA générative, tout en accompagnant les managers dans l’évolution de leurs postures.

« Ce que l’on veut développer, c’est une culture de l’autonomie augmentée par l’IA. Pour cela, il faut former, mais aussi créer les conditions pour tester, expérimenter, apprendre ensemble. » — Jordan Defas, Doctolib

L’objectif est double :

  • Sensibiliser largement les collaborateurs à l’usage responsable de l’IA,
  • Et acculturer les équipes formation et les managers à ces nouveaux outils pour repenser les modes d’apprentissage.

Doctolib démontre ici que l’impact de l’IA ne se joue pas seulement sur la création de contenus, mais sur la culture d’apprentissage et la posture vis-à-vis du changement.

Pour en savoir plus sur l’exploitation de l’IA en RH et en Learning chez Doctolib, consultez La Rétrospective FORWARD qui revient plus en détail sur cette thématique

3. Redéfinir le rôle des formateurs et des équipes L&D

Avec l’IA, le rôle du formateur change profondément : il n’est plus le seul détenteur du savoir, mais devient facilitateur, animateur de communauté, régulateur d’apprentissages. Ce que cela implique :

  • Moins de temps passé à transmettre, plus de temps pour animer, réguler, coacher,
  • Une posture d’accompagnement plus individualisée,
  • La capacité à exploiter les données d’apprentissage pour ajuster le pilotage des parcours,
  • Une montée en compétences sur les outils d’IA, la curation de contenu et la scénarisation.

Côté L&D, cela suppose aussi de développer de nouvelles expertises :

  • Orchestration de parcours hybrides, mêlant modules générés, temps collectifs, et contenus sur-mesure,
  • Compétences d’IA literacy : savoir utiliser et encadrer les IA génératives,
  • Analyse de la donnée pédagogique : identifier les tendances, les écarts, les leviers d’amélioration.

À terme, les équipes de formation seront de plus en plus amenées à jouer un rôle de chef d’orchestre entre humains, machines, contenus et objectifs métiers.

4. Rendre la formation plus accessible et plus engageante

L’un des effets secondaires positifs de l’IA générative est qu’elle permet de réduire les barrières à l’entrée dans l’apprentissage. Notamment : 

  • En adaptant automatiquement les contenus aux handicaps ou aux préférences cognitives,
  • En proposant des formats variés (texte, audio, vidéo, image), accessibles en mobilité,
  • En traduisant ou reformulant les messages pour des publics plus diversifiés,
  • En créant des interfaces conversationnelles plus fluides et engageantes.

Ces avancées favorisent une formation plus inclusive, plus souple, et moins descendante. Cela pousse aussi à repenser l’expérience apprenante : moins linéaire, plus modulable, et plus connectée aux usages réels.

Et si vous souhaitez en savoir plus sur comment engager autour de vos projets de formation, découvrez le meilleur des pratiques Sales & Marketing pour convaincre sponsors et participants

5. Des enjeux éthiques, humains et stratégiques

Derrière la puissance de ces outils se cachent aussi des questions fondamentales. L’impact de l’IA sur la formation ne se limite pas à des gains de temps ou des prouesses techniques.

Ce que les directions de formation doivent se demander :

  • Quel cadre poser pour encadrer l’usage de ces outils en interne ?
  • Comment éviter les biais ou les erreurs factuelles dans les contenus générés ?
  • Comment sensibiliser les collaborateurs à l’usage critique de l’IA ?
  • Que deviennent les données issues des interactions apprenantes ?

Ces questions ne relèvent pas uniquement des DSI ou de la conformité. Elles doivent être portées par les responsables formation, en lien avec les RH, la communication et la gouvernance. 

Adopter l’IA en formation, ce n’est pas seulement “tester de nouveaux outils” : c’est poser une vision d’apprentissage, fondée sur la confiance, l’autonomie, l’adaptabilité, et la responsabilité.

L’IA générative n’est pas une menace pour la formation. C’est un levier de transformation profond qui peut amplifier ce que les équipes L&D font de mieux : créer du lien, donner du sens, accompagner la progression des individus et des collectifs. À condition de ne pas la considérer comme une simple solution miracle, mais comme un coéquipier puissant qu’il faut apprendre à cadrer, orienter et intégrer. La transformation est déjà en cours. À nous de décider comment l’écrire.

Pour aller plus loin, découvrez nos accompagnements pour les équipes L&D.

Entre promesse d’hyper-personnalisation, automatisation de certaines activités pédagogiques et redéfinition des rôles, l’intelligence artificielle générative transforme en profondeur le secteur de la formation professionnelle. Elle ne se contente pas de compléter les outils existants : elle rebat les cartes des pratiques, des postures et des stratégies de formation.

Mais quels sont ses impacts réels sur les dispositifs de formation ? Quels nouveaux équilibres dessine-t-elle pour les équipes L&D ?

1. Personnaliser l’expérience apprenant à l’échelle

L’un des premiers apports de l’IA générative est sa capacité à adapter les parcours et les contenus aux besoins individuels. Grâce à l’analyse des données d’apprentissage (résultats, parcours, interactions), elle permet de concevoir des expériences ultra-personnalisées — et cela à grande échelle.

Ce que cela change :

  • Le contenu peut être reformulé selon le niveau de l’apprenant (débutant / confirmé),
  • Le rythme d’apprentissage s’adapte à la progression réelle de chacun,
  • Les formats sont diversifiés selon les préférences (quizz, vidéo, synthèse textuelle),
  • Les feedbacks sont immédiats, ciblés et contextualisés.

Cette personnalisation ouvre la voie à une formation plus engageante, plus pertinente, et mieux alignée avec les besoins métier.

2. Automatiser certaines activités pédagogiques

L’IA générative permet également de gagner du temps sur des tâches à faible valeur ajoutée, tout en ouvrant de nouvelles possibilités pour concevoir et faire évoluer les contenus pédagogiques.

Quelques usages courants :

  • Transformer un article interne en module de microlearning,
  • Générer des mises en situation à partir de scénarios réalistes,
  • Créer des quiz à la volée à partir d’un corpus documentaire,
  • Résumer des documents longs pour en extraire les points clés.

Les outils comme ChatGPT, Synthesia ou encore HeyGen sont de plus en plus utilisés dans les services L&D pour accélérer la production de contenus et tester rapidement des formats. L’objectif : consacrer plus de temps à l’analyse des besoins, au design pédagogique, à l’animation… bref, à la valeur humaine du métier.

Un exemple notable : chez Doctolib, Jordan Defas, Directeur Learning & Development, partage comment l’IA est devenue un levier de transformation stratégique, y compris dans les parcours de formation. L’entreprise a engagé un vaste chantier pour former ses équipes à l’usage de l’IA générative, tout en accompagnant les managers dans l’évolution de leurs postures.

« Ce que l’on veut développer, c’est une culture de l’autonomie augmentée par l’IA. Pour cela, il faut former, mais aussi créer les conditions pour tester, expérimenter, apprendre ensemble. » — Jordan Defas, Doctolib

L’objectif est double :

  • Sensibiliser largement les collaborateurs à l’usage responsable de l’IA,
  • Et acculturer les équipes formation et les managers à ces nouveaux outils pour repenser les modes d’apprentissage.

Doctolib démontre ici que l’impact de l’IA ne se joue pas seulement sur la création de contenus, mais sur la culture d’apprentissage et la posture vis-à-vis du changement.

Pour en savoir plus sur l’exploitation de l’IA en RH et en Learning chez Doctolib, consultez La Rétrospective FORWARD qui revient plus en détail sur cette thématique

3. Redéfinir le rôle des formateurs et des équipes L&D

Avec l’IA, le rôle du formateur change profondément : il n’est plus le seul détenteur du savoir, mais devient facilitateur, animateur de communauté, régulateur d’apprentissages. Ce que cela implique :

  • Moins de temps passé à transmettre, plus de temps pour animer, réguler, coacher,
  • Une posture d’accompagnement plus individualisée,
  • La capacité à exploiter les données d’apprentissage pour ajuster le pilotage des parcours,
  • Une montée en compétences sur les outils d’IA, la curation de contenu et la scénarisation.

Côté L&D, cela suppose aussi de développer de nouvelles expertises :

  • Orchestration de parcours hybrides, mêlant modules générés, temps collectifs, et contenus sur-mesure,
  • Compétences d’IA literacy : savoir utiliser et encadrer les IA génératives,
  • Analyse de la donnée pédagogique : identifier les tendances, les écarts, les leviers d’amélioration.

À terme, les équipes de formation seront de plus en plus amenées à jouer un rôle de chef d’orchestre entre humains, machines, contenus et objectifs métiers.

4. Rendre la formation plus accessible et plus engageante

L’un des effets secondaires positifs de l’IA générative est qu’elle permet de réduire les barrières à l’entrée dans l’apprentissage. Notamment : 

  • En adaptant automatiquement les contenus aux handicaps ou aux préférences cognitives,
  • En proposant des formats variés (texte, audio, vidéo, image), accessibles en mobilité,
  • En traduisant ou reformulant les messages pour des publics plus diversifiés,
  • En créant des interfaces conversationnelles plus fluides et engageantes.

Ces avancées favorisent une formation plus inclusive, plus souple, et moins descendante. Cela pousse aussi à repenser l’expérience apprenante : moins linéaire, plus modulable, et plus connectée aux usages réels.

Et si vous souhaitez en savoir plus sur comment engager autour de vos projets de formation, découvrez le meilleur des pratiques Sales & Marketing pour convaincre sponsors et participants

5. Des enjeux éthiques, humains et stratégiques

Derrière la puissance de ces outils se cachent aussi des questions fondamentales. L’impact de l’IA sur la formation ne se limite pas à des gains de temps ou des prouesses techniques.

Ce que les directions de formation doivent se demander :

  • Quel cadre poser pour encadrer l’usage de ces outils en interne ?
  • Comment éviter les biais ou les erreurs factuelles dans les contenus générés ?
  • Comment sensibiliser les collaborateurs à l’usage critique de l’IA ?
  • Que deviennent les données issues des interactions apprenantes ?

Ces questions ne relèvent pas uniquement des DSI ou de la conformité. Elles doivent être portées par les responsables formation, en lien avec les RH, la communication et la gouvernance. 

Adopter l’IA en formation, ce n’est pas seulement “tester de nouveaux outils” : c’est poser une vision d’apprentissage, fondée sur la confiance, l’autonomie, l’adaptabilité, et la responsabilité.

L’IA générative n’est pas une menace pour la formation. C’est un levier de transformation profond qui peut amplifier ce que les équipes L&D font de mieux : créer du lien, donner du sens, accompagner la progression des individus et des collectifs. À condition de ne pas la considérer comme une simple solution miracle, mais comme un coéquipier puissant qu’il faut apprendre à cadrer, orienter et intégrer. La transformation est déjà en cours. À nous de décider comment l’écrire.

Pour aller plus loin, découvrez nos accompagnements pour les équipes L&D.

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