Construire une culture data-driven en RH

24/6/2025
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Construire une culture data-driven en RH

Chez L’Oréal, la transformation digitale ne se limite pas aux produits et services : elle touche également la gestion des talents et des compétences. Avec l’ambition d’être une Beauty Tech, l’entreprise a fait de la data un levier stratégique pour renforcer l’efficacité RH et améliorer l’expérience collaborateur.

Toutefois, accumuler des données ne suffit pas. Encore faut-il les fiabiliser et les exploiter efficacement. Créer une discipline autour de la data est donc un enjeu clé pour garantir la pertinence des décisions RH.

1. Construire une gouvernance solide pour fiabiliser les données

L’un des défis majeurs de la gestion des données RH est leur dispersion : elles proviennent de nombreuses sources et sont souvent saisies par des collaborateurs RH sur le terrain. Cela engendre des risques d’incohérence, de doublons ou d’informations incomplètes.

Pour structurer cette approche, L’Oréal a mis en place plusieurs initiatives :

  • L’unification du système RH avec SAP SuccessFactors pour centraliser la donnée.
  • La création d’un rôle dédié de Data Steward au sein du Learning pour garantir la qualité et la cohérence des informations.
  • La mise en place d’audits réguliers et de plans de remédiation pour identifier et corriger les écarts.
"Le pétrole de demain, c’est la data. Mais une donnée mal structurée n’a aucune valeur. Il faut la rendre exploitable et actionnable." – François Debois, L’Oréal.

2. Intégrer la data dans les rituels et le quotidien des équipes

L’enjeu est d’aller au-delà des outils et de créer une véritable culture de la data au sein des équipes RH et L&D. Cela passe par une intégration progressive de la donnée dans les processus quotidiens.

Quelques leviers activés chez L’Oréal :

  • Des campagnes trimestrielles d’audit, avec suivi des actions correctives.
  • Une discipline quotidienne autour des chiffres, en intégrant des dashboards RH dans les réunions managériales et les business reviews.
  • Un rituel annuel de reporting, notamment pour répondre aux obligations de transparence (ex. norme européenne CSRD sur le nombre de formations suivies par genre).
  • La sensibilisation des équipes Learning à la data, pour qu’elles sachent l’interpréter et l’utiliser comme outil d’amélioration continue.

L’idée est claire : plus on manipule et exploite les données, plus elles deviennent fiables et utiles.

3. Rendre la data engageante pour maximiser l’adhésion

Une autre difficulté réside dans l’appropriation de la data par les équipes RH et les managers. Trop souvent perçue comme une contrainte technique, elle doit être valorisée et rendue engageante.

L’Oréal a ainsi adopté une approche innovante via notamment :

  • La création de "Data News" sous forme de vidéos mensuelles, pour démocratiser les chiffres clés et les insights.
  • La mise en scène des données via des événements immersifs et des supports visuels attractifs.
  • L’exploitation des influenceurs internes pour porter ces initiatives et favoriser leur adoption.

Un exemple de mise en application : le lancement du référentiel de compétences Skills Galaxy. Plutôt que de simplement annoncer son déploiement, L’Oréal a organisé :

  • Une série de 6 événements immersifs pour ancrer le modèle dans l’organisation.
  • Des activations omnicanales, avec posters, goodies, vidéos et même des messages intégrés aux menus des cantines d’entreprise.
  • L’implication des General Managers locaux, qui ont relayé activement le projet dans leurs équipes.

L’impact a été immédiat : plus de 50% des collaborateurs ont déclaré leurs compétences en quelques mois, avec 46000 connexions à la plateforme OneLearning.

4. La prochaine étape : fiabiliser et industrialiser les usages

Après cette première vague de collecte de données, L’Oréal s’attaque à un nouveau défi : garantir la fiabilité et la pertinence des informations déclarées. En 2025, plusieurs actions seront mises en place :

  • Affiner la qualité des données en corrigeant les biais culturels et métiers identifiés.
  • Industrialiser les usages, en renforçant le lien entre compétences déclarées et formation.
  • Utiliser la donnée en continu pour qu’elle devienne un levier structurant et non un simple reporting.

Vers un RH augmenté par la data

Loin d’être un simple projet technologique, l’intégration de la data chez L’Oréal repose sur une transformation culturelle profonde. L’entreprise mise sur une approche pragmatique : outiller, structurer, intégrer dans le quotidien, puis marketer pour maximiser l’adoption.

Le défi des mois à venir ? Faire de la data un réflexe, pour que chaque collaborateur, chaque manager puisse l’exploiter de manière fluide et naturelle. Une vision qui rapproche un peu plus L’Oréal de son ambition de Beauty Tech, aussi bien en business qu’en gestion des talents.

Vous souhaitez approfondir ces sujets et nourrir vos réflexions ? Découvrez les replays et la rétrospective de FORWARD 2025.

Chez L’Oréal, la transformation digitale ne se limite pas aux produits et services : elle touche également la gestion des talents et des compétences. Avec l’ambition d’être une Beauty Tech, l’entreprise a fait de la data un levier stratégique pour renforcer l’efficacité RH et améliorer l’expérience collaborateur.

Toutefois, accumuler des données ne suffit pas. Encore faut-il les fiabiliser et les exploiter efficacement. Créer une discipline autour de la data est donc un enjeu clé pour garantir la pertinence des décisions RH.

1. Construire une gouvernance solide pour fiabiliser les données

L’un des défis majeurs de la gestion des données RH est leur dispersion : elles proviennent de nombreuses sources et sont souvent saisies par des collaborateurs RH sur le terrain. Cela engendre des risques d’incohérence, de doublons ou d’informations incomplètes.

Pour structurer cette approche, L’Oréal a mis en place plusieurs initiatives :

  • L’unification du système RH avec SAP SuccessFactors pour centraliser la donnée.
  • La création d’un rôle dédié de Data Steward au sein du Learning pour garantir la qualité et la cohérence des informations.
  • La mise en place d’audits réguliers et de plans de remédiation pour identifier et corriger les écarts.
"Le pétrole de demain, c’est la data. Mais une donnée mal structurée n’a aucune valeur. Il faut la rendre exploitable et actionnable." – François Debois, L’Oréal.

2. Intégrer la data dans les rituels et le quotidien des équipes

L’enjeu est d’aller au-delà des outils et de créer une véritable culture de la data au sein des équipes RH et L&D. Cela passe par une intégration progressive de la donnée dans les processus quotidiens.

Quelques leviers activés chez L’Oréal :

  • Des campagnes trimestrielles d’audit, avec suivi des actions correctives.
  • Une discipline quotidienne autour des chiffres, en intégrant des dashboards RH dans les réunions managériales et les business reviews.
  • Un rituel annuel de reporting, notamment pour répondre aux obligations de transparence (ex. norme européenne CSRD sur le nombre de formations suivies par genre).
  • La sensibilisation des équipes Learning à la data, pour qu’elles sachent l’interpréter et l’utiliser comme outil d’amélioration continue.

L’idée est claire : plus on manipule et exploite les données, plus elles deviennent fiables et utiles.

3. Rendre la data engageante pour maximiser l’adhésion

Une autre difficulté réside dans l’appropriation de la data par les équipes RH et les managers. Trop souvent perçue comme une contrainte technique, elle doit être valorisée et rendue engageante.

L’Oréal a ainsi adopté une approche innovante via notamment :

  • La création de "Data News" sous forme de vidéos mensuelles, pour démocratiser les chiffres clés et les insights.
  • La mise en scène des données via des événements immersifs et des supports visuels attractifs.
  • L’exploitation des influenceurs internes pour porter ces initiatives et favoriser leur adoption.

Un exemple de mise en application : le lancement du référentiel de compétences Skills Galaxy. Plutôt que de simplement annoncer son déploiement, L’Oréal a organisé :

  • Une série de 6 événements immersifs pour ancrer le modèle dans l’organisation.
  • Des activations omnicanales, avec posters, goodies, vidéos et même des messages intégrés aux menus des cantines d’entreprise.
  • L’implication des General Managers locaux, qui ont relayé activement le projet dans leurs équipes.

L’impact a été immédiat : plus de 50% des collaborateurs ont déclaré leurs compétences en quelques mois, avec 46000 connexions à la plateforme OneLearning.

4. La prochaine étape : fiabiliser et industrialiser les usages

Après cette première vague de collecte de données, L’Oréal s’attaque à un nouveau défi : garantir la fiabilité et la pertinence des informations déclarées. En 2025, plusieurs actions seront mises en place :

  • Affiner la qualité des données en corrigeant les biais culturels et métiers identifiés.
  • Industrialiser les usages, en renforçant le lien entre compétences déclarées et formation.
  • Utiliser la donnée en continu pour qu’elle devienne un levier structurant et non un simple reporting.

Vers un RH augmenté par la data

Loin d’être un simple projet technologique, l’intégration de la data chez L’Oréal repose sur une transformation culturelle profonde. L’entreprise mise sur une approche pragmatique : outiller, structurer, intégrer dans le quotidien, puis marketer pour maximiser l’adoption.

Le défi des mois à venir ? Faire de la data un réflexe, pour que chaque collaborateur, chaque manager puisse l’exploiter de manière fluide et naturelle. Une vision qui rapproche un peu plus L’Oréal de son ambition de Beauty Tech, aussi bien en business qu’en gestion des talents.

Vous souhaitez approfondir ces sujets et nourrir vos réflexions ? Découvrez les replays et la rétrospective de FORWARD 2025.

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